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sur la radio RGB 99.2 FM



- chaque semaine, une chronique diffusée à 8h15, 10h15, 12h15 et 18h15 (du lundi au vendredi), le samedi à 8h15 et 13h45 et le dimanche à 8h15, 10h15 et 12h15
- chaque dernier mercredi du mois de 19 h à 20h, une émission autour de 4 thèmes : les informations du développement durable, l'interview d'un acteur engagé, le débat, les informations pratiques

Des citoyens inquiets de l’état de la planète soumise à tous les excès des développements qui ne la respectent pas ont décidé de se réunir pour faire « quelque chose »

L’association « Quelle Terre Demain ? » veut mettre en œuvre les moyens nécessaires à la seule réponse qui vaille : une Terre vivante, hospitalière, généreuse, pour demain et les jours qui vont suivre pour nos enfants et tous leurs descendants


Il est temps de faire quelque chose.
De faire savoir ce qui est en train de se produire.

De comprendre les conséquences de nos comportements.

D’apprendre les gestes qui sauvent
De les mettre en œuvre

C’est l’objectif que poursuit l’association « Quelle Terre Demain ? »


Incroyables Comestibles CERGY

 

La vocation des Incroyables Comestibles (IC) est d'inciter les citoyens à passer à l'action et de transformer les espaces publics en potagers à partager pour tous en ville et en pied d'immeuble, avec l'objectif de développer l'autonomie alimentaire, le lien social, et de se réapproprier la terre. Une quinzaine de potagers urbains sur les différentes villes de l'agglomération ont vu le jour depuis 2014 et de nouveaux projets émergent chaque mois.

Les ICCP (Incroyables Comestibles de Cergy Pontoise http://cergy.lesincroyablescomestibles.fr/) proposent diverses activités pour sensibiliser à la protection de l'environnement:

- Ateliers pour se former au jardinage écologique

- Ateliers créatifs, créations et décorations de bacs, construction de fascines, semis, plantations, compostage & gestion des déchets, ballades des potagers , récupération de graines etc...

- Ateliers de cuisine, teinture naturelle, produits cosmétique naturels etc.

- Conférences.

- Rencontres et échanges.

19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 10:56

Bonjour,

Laurent GEBEAU, un habitant de PONTOISE, enregistre toutes les données météo locales. Voici le bilan 2012

 

Bonne Année 2012, avec ma carte de vœux photo (réalisée à Neuville pendant le feu d’artifice de Cergy, sans trucage).

 

meteo.png

 

 

Mon bilan météo de 2012 est terminé, vous le trouverez ici :

http://bit.ly/meteo2012pontoise

 

Il y a aussi les bilans mensuels :

http://www.mtoo.net/meteo/sommaire.htm

 

Ma station météo vieillit, et je vais devoir envisager son remplacement, pour financer celuici, je propose un espace publicitaire aux éventuels sponsors, pour cette page qui est affichée entre 1000 et 6000 fois par jour.

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 15:30

 

 

 

L’ADEME vient de publier son baromètre annuel des pratiques et de l’opinion des Français sur les questions environnementales. Quelles en sont les données principales ? 

 

Ce baromètre suit depuis près de 10 ans le comportement des français vis-à-vis de l’environnement et l’importance qu’ils accordent aux questions environnementales. On leur demande de choisir dans une liste d’items quels sont pour eux les plus importants. Mais surtout on peut maintenant mesurer les évolutions sur une décennie.

 

Alors, quelle est la place des questions environnementales dans l’ensemble des préoccupations de nos concitoyens ?

 

Sur les items retenus (dont le chômage, la sécurité, la délinquance, l’école, les retraites, le terrorisme, les inégalités, le terrorisme) c’est la pollution qui est l’indicateur relatif à l’attention portée sur les questions environnementales.

Elle arrive au troisième rang avec un taux de 38%, après le chômage (72%) et les inégalités sociales (43%). Mais la pollution était la première préoccupation avec 65% en 2006 !

On voit que la crise économique et ses effets ont profondément modifié la hiérarchie des préoccupations.

 

Cela peut expliquer pourquoi les conférences environnementales et la mise en œuvre du Grenelle suscitent peu de débats dans l’opinion et pourquoi les mesures de protection de l’environnement sont sacrifiées sur l’autel de l’économie !

 

Oui et à la question de savoir comment les français se comportent dans leur logement, la réponse « recherche d’économies d’énergie » prévaut très largement ; il faudrait même parler de restrictions. C’est dire si la précarité énergétique est une crainte majeure. Par ailleurs l’évolution dans le temps ne montre pas beaucoup de mouvements, exception faite des mesures compensatoires à une baisse de consommation d’énergie : l’usage de vêtements plus chauds ou plus nombreux passe de 35% à 43%

 

Restons sur l’énergie : sait-on quelles ont été les motivations de ceux qui ont fait des travaux dans leur logement ?

 

Alors là c’est spectaculaire ! Pendant la période concernée l’amélioration du confort thermique est passée de 42 à 26% des motivations alors que la recherche de diminution de la facture énergétique est passée de 15 à 37% et même à 47% pour les logements de 6 pièces et plus ! là aussi on peut distinguer l’effet de la crise économique.

 

Et comment a évolué la confiance de nos concitoyens dans l’expertise sur le climat ?

 

Les climato sceptiques sont passés de 34 à 24% : plus de 3 français sur 4 font maintenant confiance aux experts tels que le GIEC. Quant à la couverture médiatique du réchauffement climatique, elle est estimée suffisante ou insuffisante par 41 et 46% des sondés : il n’y a que 12% qui estiment qu’on en parle trop.

 

Et comment voient-ils l’avenir ?

 

Ils sont de plus en plus pessimistes (en passant de 42 à 57%) avec une conséquence curieuse : sur une question portant sur les caractéristiques individuelles, le plaisir individuel (se faire plaisir, jouir de la vie) est passé de 28 à 44% alors que dans le même temps le sens des responsabilités passe de 35 à 31% : autrement dit, « après moi le déluge » !

 

Est-ce que cela a une influence sur le comportement des consommateurs ?

 

Oui, mais difficile à comprendre : ceux qui sont tentés par les nouveaux produits passent de 50 à 59% alors que dans le même temps ils sont maintenant plus des 3/4 à déclarer faire très attention aux prix des produits alimentaires. Ne seraient-ils pas tentés de sacrifier la nourriture aux plaisirs technologiques ?

 

Et pour 2050 ? Croient-ils comme les européens que les modes de vie auront changés ?

 

Beaucoup moins que la moyenne des européens (surtout du nord) en ce qui concerne l’usage des énergies renouvelables ou l’amélioration de l’efficacité énergétique, mais un peu plus que les autres sur le fait que les automobiles fonctionneront avec des énergies plus efficaces. Ah les français et leur sacrosainte bagnole !

 

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 10:54

 

 

Il y a bien longtemps qu’un coup de gueule n’a pas  été poussé ici, alors Sébastien, pourquoi ton coup de gueule de ce jour ?

Nous assistons actuellement à un retour en force des démarchages à domicile venant de sociétés commerciales qui vendent et installent des systèmes d’énergie renouvelable chez les particuliers.

Depuis que le crédit d’impôt pour le photovoltaïque a diminué ce sont les petites éoliennes pour fixation sur toit ou sur pignon qui deviennent le nouvel alibi environnemental de commerciaux peu scrupuleux.

Pourtant, les énergies renouvelables c’est bien non ?

Que ce soit le photovoltaïque ou le petit éolien, la technologie est au point, intéressante d’un point de vue économique et environnemental. Mais certains démarcheurs proposent monts et merveilles, gonflent les chiffres de production et des coûts d’installation, et les désillusions sont nombreuse !

Il s’agit là d’une très mauvaise publicité pour ces 2 technologies et il ne faut surtout pas les discréditer.

Le petit éolien, c’est quoi exactement ? Comment ça marche ?

Pour le petit éolien, il y a un vrai gisement en France. Sous réserve d’avoir maîtrisé son besoin en énergie au préalable, on pourrait ainsi produire des Mégawatts chaque année. Mais plutôt en milieu rural, dans une zone très dégagée, en plaçant l’éolienne là où souffle le vent, c’est à dire au moins à une vingtaine de mètres.

C’est valable alors du côté de Cergy ?

Dans l’agglomération de Cergy, en milieu urbain, en toiture ou sur pignon : le petit éolien est à éviter absolument ! Les turbulences sur le vent en milieu urbain et encore pire celles causées par une toiture ou un pignon de maison sont en contradiction avec la qualité de vent que demande n’importe quelle éolienne.

De plus, il est fortement déconseillé de fixer une éolienne à une maison : elle n’a pas été conçue pour ça. Des parties de toiture voire de murs peuvent être arrachés !

En résumé, en milieu urbain, une éolienne fixée à une habitation va au mieux ne pas marcher et au pire causer des dégâts sur le bâti !

Ce démarchage dont tu parles, est-ce vraiment la bonne solution ?

A l’Espace Info Energie nous conseillons aux particuliers d’être acteurs de sa démarche. Ne jamais signer un document proposé par un commercial venu chez vous vendre la solution technique miracle qui doit vous faire économiser de l’énergie ! Je dirai même plus, plus son discours est orienté économiquement, plus il faut se méfier !

Comment peut-on faire la différence ? Quelle est la bonne démarche ?

Quelques exemples : « l’installation sera autofinancée », « vous faites partie des maisons pilotes sur le secteur », « vous aurez droit à des aides financières, on s’occupe de tout », «nous sommes mandatés par l’état, la région, la mairie »…

Investir dans une énergie renouvelable peut être intéressant mais pas à n’importe quel prix et en prenant le temps de la réflexion. Voici quelques conseils :

Il faut faire réaliser au moins 3 devis avec des artisans locaux.

Demandez à ces artisans la liste de leurs installations.

Ne pas se focaliser sur les discours de rendements financiers et de facilités commerciales.

En résumé, les vrais professionnels des énergies renouvelables n’assurent aucun démarchage à domicile. La présence de brebis galeuses, comme dans tous les domaines ne signifie pas que tout le troupeau est condamné.

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 10:52

 

 

 

Bonjour Julien, on sait maintenant si faire du vélo, c'est vraiment bon pour la santé.  

 

En effet, l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France vient de publier une étude qui évalue les bénéfices et les risques sanitaires individuels et collectifs d’une augmentation de la pratique du vélo en Ile-de-France, à l’horizon 2020.

 

Est-ce que tu peux nous présenter un plus en détails cette étude ?   

 

Bien sûr. Trois scénarios ont été étudiés :

·         un doublement de la part modale du vélo, de 2 à 4 % des déplacements en vélo en 2020

·         un quadruplement de la part modale du vélo, soit 8 % en 2020

·         un scénario optimiste avec une part modale du vélo à 20 %

 

Et tu penses que ces scénarios sont atteignables. 20% de part modale du vélo ce n’est pas rien !!! 

 

Oui et non. C'est une part régulièrement atteinte par des villes d'Europe du Nord en Belgique, Danemark ou encore aux Pays-Bas. Quant aux deux premiers scénarios, il suffit de rappeler que le vélo représente 4 % des déplacements à Grenoble, Rennes ou Toulouse et 8 % à Strasbourg pour comprendre que ces objectifs sont largement possibles et atteignables.

 

Bon, je suis convaincu. Tu peux continuer... 

 

Merci. Deux grandes variables ont par la suite été introduites dans chaque scénario :

·        le territoire : Paris, Petite Couronne et Grande Couronne

·        le pourcentage de nouveaux cyclistes qui sont des anciens automobilistes (entre 5 % en étant réaliste et 50 % en étant optimiste).

Il me reste juste à préciser que pour cette étude, le trajet moyen en vélo était de 4km.

 

4km, cela me dit quelque chose. Tu ne nous aurais pas déjà parlé de ce chiffre ?

Tu as bonne mémoire. 4,4km, plus précisément, c'est la distance moyenne d'un trajet en Ile-de-France, tous modes confondus. On est donc assez proche.

 

Alors quels sont les résultats ?

 

Au niveau sanitaire, les bénéfices induits par une pratique accrue du vélo sont 19 à 27 fois plus importants que les risques. Et cela que ce soit au niveau individuel (amélioration de la santé) qu'au niveau collectif (baisse des accidents, de la pollution...)

 

On entend pourtant régulièrement dire que plus de vélo en ville égale plus d'accidents ...

 

C'est une vraie-fausse idée. En effet, si on double la pratique du vélo dans la population, les accidents de cyclistes n'augmentent que de 32%. Par ailleurs, l'étude montre aussi que le développement du vélo entraîne de 61 000 à 540 000 personnes soumises à un stress moins élevé. Eh oui, faire du vélo cela détend.

 

Tu me disais aussi que cette étude avait étudié les co-bénéfices du développement du vélo. De quoi s'agit-il ?

 

Assez simplement que les concepteurs de l'étude ont quantifié aussi les conséquences des scénarios au regard des enjeux du développement durable.

 

Et qu'est-ce que cela donne ?

 

Plein de bonnes choses :

·        de 41 millions à 2,4 milliards de kilomètres en voiture en moins par an

·        de 900 kilos à 51 tonnes de particules fines en moins par an

·        de 10 500 à 577 000 tonnes équivalents Co2 en moins par an

C'est tout bénéfice pour la collectivité. Il est prévu qu'une seconde étude vienne compléter ces chiffres pour leur donner une valeur économique. Ce sera certainement très intéressant à lire.

 

On ne peut donc qu'appeler à continuer les efforts déjà entamés pour le développement du vélo en Ile-de-France

 

En effet, et pour conclure, je reprendrai l'une des phrases de synthèse de l'étude : « Toute mesure prise pour augmenter la pratique du vélo est une mesure « sans regret », c'est à dire qu'elle est positive globalement pour l'ensemble de la population ».

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 18:10

 

 

Bonjour Jacques. Tu veux aujourd’hui nous raconter que les banques nous mentent ?

 

Je veux plus exactement dire qu’elles mentent presque toujours. En fait je souhaite vous parler d’un livre de Pascal Canfin que je viens de lire et qui s’intitule « Ce que les banques vous disent et pourquoi il ne faut presque jamais les croire ».

 

Pascal Canfin ? N’est-ce pas lui qui est ministre ?

 

C’est bien lui. Il a 38 ans. Il est diplômé  de l’Institut d'études politiques de Bordeaux et de l’Université de Newcastle. Aujourd’hui il est ministre délégué au Développement auprès du ministre des Affaires étrangères, dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.

Il a été journaliste à « Alternatives économiques », député européen de  2009 à 2012 et il a participé à de nombreuses commissions et en particulier à la Commission des affaires économiques et monétaires. Cette commission étant chargée d’examiner et d’aménager les propositions de lois concernant les marchés financiers, cela amené Pascal Canfin à rencontrer un grand nombre d’acteurs agissant dans ces marchés et en particulier la multitude de lobbyistes qui gravitent autour du parlement européen.


Il est donc très bien placé pour connaître le monde de la finance. Alors, dans son livre que nous raconte-t-il ?

 

Il reprend point par point les arguments que sortent les banques pour lutter contre toute loi visant à réglementer les marchés financiers et il les démonte un par un. A les entendre les banques ne sont pas responsables de la crise financière, ni de celle de la zone euro, qu’il ne faut surtout pas toucher aux agences de notation etc…


Et ce n’est pas vrai ?

 

Pour ce qui est de la crise financière, par exemple, si ce sont les banques américaines et elles seules qui sont responsables, comme l’affirment les banques européennes on se demande pourquoi il a fallu verser des centaines de milliards d’argent public pour sauver certains de leurs établissements. Si les fonds spéculatifs possèdent une telle force de frappe, c’est bien parce que les banques leur prêtent de l’argent. Quand on y regarde de près, c’est toute une organisation qui est responsable et les banques en font partie.


Mais les Banques Françaises, elles, elles sont beaucoup plus sérieuses que ça : elles ne spéculent pas, elles ne flirtent pas avec les paradis fiscaux…

 

C’est effectivement ce qu’elles veulent nous faire croire. Mais la Société générale par exemple fait partie des banques qui détenaient un grand nombre d’actifs du type subprimes avant la crise : elle s’en est sortie grâce aux contribuables américains qui ont renfloué AIG auprès duquel la Société Générale était assurée. Coût 12 milliards de dollars. Il faut souligner également que les banques françaises renflouent leur secteur banque d’affaires avec l’argent des épargnants clients de leur secteur banque de dépôt. Ce qui est particulièrement cynique parce qu’elles savent bien que si la banque de dépôts à des difficultés, l’état ne pourra pas ne pas voler à son secours.


Bon, j’ai bien compris, le livre met en lumière ce que l’on savait déjà plus ou moins, à savoir que le monde de la finance a des pratiques pour le moins contestables. Mais en dehors de cela qu’est-ce qu’il nous apporte ?

 

Les deux derniers chapitres sur les 8 que comporte le livre sont beaucoup plus positifs : dans le septième chapitre, Pascal Canfin propose 10 mesures immédiatement applicables pour que les banques s’occupent davantage de financer l’économie réelle et un peu moins de spéculer pour leur propre compte. Certaines de ces mesures sont d'ailleurs  je crois à l’étude par le gouvernement Ayrault. Quant au chapitre 8 il nous convie, nous citoyens à être des acteurs économiques responsables, en ne plaçant pas nos économies dans des banques qui risquent de s’en servir pour spéculer contre les états mais de plutôt choisir des établissements ayant une éthique, comme la NEF, le Crédit coopératif ou la Banque Postale. Pour cela il suffit d’aller sur le site jechangedabanque.org.

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 14:29

 

 

 

Bonjour Gérard, lors de notre dernier magasine du DD tu as mentionné un article qui mettait en doute la réalité de l’obsolescence programmée. J’ai été très surpris car il semble qu’il y ait un consensus sur ce sujet. Alors d’où vient cette nouvelle approche du problème ?

 

Le site « Commentreparer.com » juge trop simpliste la théorie de l'obsolescence programmée. Et appelle les consommateurs à s'interroger sur leurs habitudes.

Rappelons d’abord que l’obsolescence programmée, c’est l'ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d'utilisation d'un produit afin d'en augmenter le taux de remplacement, au bénéfice des producteurs.

 

Mais cela n’est-il pas incontestable ? On sait que le cartel Phœbus qui réunissait dans les années 1920 les producteurs d’ampoules électriques a décidé de limiter la durée de vie des ampoules de façon à accélérer leur remplacement.

 

Même si ce cartel a existé (ce qui n’a jamais été prouvé), je ne peux pas croire que la totalité des industriels participent à ce type de démarche. Et j’ai toujours défendu l’idée que la normalisation, en introduisant un seuil de qualité minimale à respecter pour mettre un produit sur le marché a conduit les producteurs à se rapprocher de ce seuil pour des raisons économiques, de concurrence et de rentabilité.

Prenons deux exemples : pendant des dizaines d’années j’ai eu du mal à dépenser de l’argent dans des paires de chaussures, j’en achetais dans les grandes surfaces, pas chères, elles duraient 6 mois, impossibles à réparer … quand j’ai été plus à l’aise, j’ai acheté des chaussures d’une marque célèbre : j’utilise toujours la même paire achetée il y a plus de dix ans, et elle n’a jamais eu besoin d’être réparée !

Second exemple : est-il utile de comparer la durée de vie et le taux de pannes des automobiles produites par producteur ?

 

Donc pour toi l’obsolescence programmée n’existe pas ?

 

Non je n’en sais rien, mais cet article fait remarquer qu’il y a quatre raisons de ne pas y croire, car si la thèse du complot est simple à comprendre, elle est plutôt compliquée à justifier. Elle pose quelques problèmes :

-      Une telle entente suppose un petit nombre d’acteurs en position d’oligopole : regardons ce qui se passe dans le domaine de la téléphonie mobile : est-ce que APPLE et SAMSUNG s’entendent sur notre dos ?

-      La durée de vie d’un produit est dépendante de sa qualité intrinsèque (voir mes chaussures ou ma voiture) parmi beaucoup d’autres critères

-      Accuser un complot mondial nous permet d’éviter de s’interroger sur son propre comportement : n’est-ce pas facile de faire porter le chapeau à un complot mondial ?

-      On n’a jamais eu la moindre preuve d’un tel complot, même si certains fabricants accélèrent le renouvellement de leurs produits par l’effet de mode (voir APPLE) ou par l’impossibilité de remplacer des éléments défaillants (impossible de remplacer les batteries d’une tablette : elles sont soudées au châssis (mais est-ce qu’elles tombent en panne ?)

 

Mais pourquoi serions-nous responsables de l’obsolescence programmée ?

 

La compétition entre fabricant est une équation du type fraction : au numérateur les qualités, au dénominateur le prix. Le consommateur cherche à optimiser cette équation et pour un ensemble de qualités escomptées il va chercher le meilleur prix. Ou inversement pour un budget donné il va chercher le maximum de services. Alors à ton avis que vont faire les fabricants ?

 

Ils vont chercher eux aussi à optimiser cette équation. Mais comment ?

 

Leur objectif est d’éviter les problèmes d’après-vente et donc de fabriquer des produits qui dépasseront la durée légale de la garantie mais pas trop : car une longue durée de vie entraine un coût (rappelle-toi mes chaussures !). Alors ils vont utiliser la même équation : pour un prix de vente donné (évalué par les études de marché), quels services puis je fournir, y compris la durée de vie ?

Attention l’attente en matière de durée de vie ne dépend pas que de facteurs physiques, mais aussi psychologiques : la mode, l’envie d’être le premier à posséder un nouvel objet mais aussi les services complémentaires (qui a besoin des centaines de milliers d’applis des outils de communication actuels ? mais la publicité met cet argument an avant) : les communicants savent parfaitement manipuler les ressorts comportementaux des acheteurs potentiels.

 

Alors ta conclusion ? Comment vont évoluer ces débats dans les années à venir.

 

Je pense qu’il faut travailler dans 2 directions :

-      La prise de conscience individuelle et collective en expliquant le slogan : « je ne suis pas assez riche pour acheter bon marché » : l’association « quelle terre demain ? » devrait en faire un point de repère régulier dans son magazine mensuel du DD.

-      Puisque le prix (le dénominateur) est un juge de paix, il serait utile de moduler le prix (les taxes en l’occurrence) en fonction de la durée de vie : aujourd’hui la taxe DEEE est ridicule : 1 centime d’euros pour un appareil qui vaut quelques centaines d’euros, ce n’est pas suffisant pour influencer le comportement des acheteurs ; une autre solution serait d’exiger l’affichage de la durée de vie prévisible ou alors d’allonger la durée de garantie légale …

 

Quel pourcentage de chances donnes-tu à ces dernières propositions ?

 

Très très peu aujourd’hui ! C’est pourquoi je privilégie les petits pas que nous pouvons faire dans les actions de QTD pour sensibiliser le public, c'est-à-dire les électeurs qui peuvent exprimer leurs choix de société.

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 13:48
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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 16:10

Notre territoire de CERGY-PONTOISE a été, depuis la décision de créer une ville nouvelle, le théatre de conflits et de débats sur l'utilisation des sols : la "Ville" demandant des terrains à bâtir et la "Campagne" souhaitant continuer à vivre de son activité nourricière.


Le développement actuel de la vente à la ferme et de la pré-vente par paniers montre une réconciliation qui marque la fin d'une ancienne querelle, et en même temps qui rétablit des liens sociaux de plus en plus forts et ce, au grand bénéfice de tout le monde.

 

Il subsiste encore des incompréhensions sur le rôle de chacun et des craintes relatives au futur qu'on peut résumer par un seul terme, la maîtrise foncière et ses corollaires que sont la spéculation, la nature des baux, les aménagements publics, les relations physiques entre la ville et la ferme, etc. 

 

L'Agence des Espaces Verts de la Région Ile de France a organisé récemment un colloque intitulé "Agriculteurs vs Urbains, LE FACE A FACE" pour faire le point sur ces sujets.

 

Les actes du colloque viennent d'être publiés, ils sont ici : http://www.colloque-aev-agriculture.fr/wp-content/uploads/actes/colloque-aev-agriculture_actes.pdf

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 15:19

 

 

une Trocante au Ponceau le 8 décembre by quelle terre demain

 

D'abord Jean-Pierre c'est quoi une Trocante ?

 

La Trocante est un mélange de Troc et de Brocante.

Comme pour la Brocante, on peut échanger différents objets avec plusieurs personnes un jour donné.

Comme dans le cadre du Troc, l’échange se fait sans Euro ; on utilise une monnaie créée à cette occasion : on parle de monnaie complémentaire à l’Euro.

L’association Le Ponceau Ecodurable organise une telle Trocante le samedi 8 décembre après-midi au Local Collectif résidentiel (LCR), place du Ponceau.

 

Et pourquoi organiser une Trocante et pas juste du Troc ?

 

Pour 2 raisons principales :

1) dans le cas du Troc, seulement 2 personnes peuvent échanger entre elles à un moment donné des objets sans argent ; et il faut pour cela qu’elles aient chacune un objet qui plaise à l’autre ; donc l’échange doit être simultané ;

2) De plus, il faut que les objets aient sensiblement la même valeur afin que l’échange soit équitable.

Cela réduit considérablement les opportunités d’échanges…

 

Et qu’est-ce qui change avec la Trocante ?

 

Le principe de la Trocante résout ces 2 difficultés.

D’une part, on échange les objets que l’on apporte contre des coupons ; et au même instant ou plus tard dans la journée, on peut échanger ces coupons contre d’autres objets que l’on souhaite.

Le potentiel d’échange n’est plus limité à la personne avec laquelle on troque à un instant donné, mais avec toutes les personnes qui ont déjà apporté un objet.

 

Et comment rend-on l’échange équitable ?

 

Eh bien d’autre part, on cible la Trocante sur des objets de valeur similaire : des jouets, des livres, des CD ou des DVD, des ustensiles de cuisine, des vêtements…

On parle moins d’équité que de besoin en jouant non pas sur la valeur marchande de l’objet mais sur sa valeur d’usage qui dépend de chacun d’entre nous :

- vous apportez des objets dont vous n’avez plus l’usage, et donc dont la valeur vous est faible ;

- vous repartez avec des objets dont vous avez besoin et donc qui sont plus important pour vous.

 

Et à quoi servent les coupons qui ne ressemblent pas vraiment à une monnaie ?

 

La monnaie sert avant tout à favoriser les échanges, et s’est substituée au troc d’antan avec cet objectif.

On en a détourné le rôle en la remplaçant par un mécanisme qui permet lorsqu’on la conserve et qu’on la stocke de faire croire à la richesse ; on parle d’argent et plus de monnaie.

Ici chaque coupon vaut 1 objet et redonne à cette monnaie locale son rôle de favoriser les échanges, ni plus, ni moins.

D’ailleurs cette monnaie n’est valide que ce jour là, donc il ne sert à rien de la stocker.

 

Et quels sont les bénéfices de cette Trocante ?

 

Dans notre société où beaucoup d’échanges sont basés sur l’argent et devant les inégalités de richesse qui ne cessent de s’accroître, la Trocante est un moyen de lutter contre l’exclusion sociale de ceux qui ont peu et de rompre également l’isolement. L’échange est accessible à coût nul et donc on fait des économies.

Un autre bénéfice de ce type d’événement est de lutter contre la production de déchets en favorisant la réutilisation des objets.

 

En conclusion…

 

Venez nombreux tester ce nouveau mode d’échange le samedi 8 décembre après-midi au LCR du Ponceau ; apportez vos jouets et vos autres objets en bon état dont vous n’avez plus l’utilité afin d’en faire bénéficier d’autres autour de vous !

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26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 16:00

 

 

La précarité énergétique by quelle terre demain

 

 

Bonjour Jean-Pierre, tu vas nous parler de précarité énergétique

 

Bonjour, oui ce sujet est à l’honneur en ce moment suite à la conférence environnementale et le gouvernement a indiqué souhaiter agir à 2 niveaux :

·       par un vaste plan de rénovation et isolation des logements les plus vétustes afin de les rendre moins énergivores ; 

·        par une tarification progressive du gaz et de l’électricité afin d’inciter à la réduction des consommations tout en rendant les consommations de base accessibles au plus grand nombre. 

 

Et aurais-tu un scoop à nous donner sur ces projets de loi ?

 

Non, pas du tout. Sur ces projets je ne lis comme vous que ce qu’il y a dans la presse.

Comment va-t-on financer l’isolation d’1 million de logement par an considérant que les coûts sont gigantesques et que bon nombres de propriétaires ne peuvent pas les supporter même avec la perspective d’une plus-value à la revente ou d’un bénéfice au niveau des consommations de chauffage…

Concernant le projet de loi sur le tarif progressif de l’énergie, l’UMP et le Front de Gauche s’y opposent … au motif pour le second que les plus pauvres sont souvent les plus mal logés dans des appartements ou des maisons considérées comme des passoires thermiques et qu’ils risquent de voir leur facture d’énergie augmenter.

 

Et alors quelles sont les solutions ?

 

Je n’en ai pas de toute faite, mais en tout cas si l’on ne fait rien, on risque de voir progresser la précarité énergétique et c’est bien cela qui me concerne aujourd’hui !

Quant aux solutions, certaines voies ont été esquissées :

·        Le mécanisme de tiers investissement tel que proposé par la Caisse  des Dépôts et la Société d’Economie Mixte (SEM) Energie Posit’if (Ile de France), permet de faire financer les travaux par un tiers, la SEM, qui gère ensuite les remboursements des travaux à l’aide des économies de charge réalisées sur le long terme, à charges constantes ou légèrement augmentées pour le propriétaire ou le locataire.

·        Ceci n’est possible que par un financement à très long terme à des taux très avantageux tels que ceux que pratique la Banque Centrale Européenne (BCE) à destination des banques privées qui se sucrent au passage en prêtant à des taux bien plus élevés.

·        En ce qui concerne les Copropriétés privées, dans une condition difficile globalement en France, une obligation de rénovation énergétique similaire à celle de ravalement tous les 10 ans et/ou des mécanismes de provisions systématiques pour travaux devraient apporter des éléments de solutions, mais présentent les mêmes difficultés de financement.

 

Tu disais être concerné par la précarité énergétique ?

 

Oui, l’article du Parisien daté du 30 octobre sur ce sujet est inquiétant :

L’hiver dernier 42% des foyers ont limité la température dans leur logement du fait de l’augmentation des prix du gaz et de l’électricité ; ce % grimpe à 49% chez les plus de 65 ans.

Alors qu’il est conseillé une température de 19°C, certains baissent de 1 à 2 voire 3 °C leur thermostat par rapport à celle-ci ; n’hésitant pas à mettre 2 à 3 couches de vêtements, ou à aller dormir chez leurs enfants mieux lotis.

Ma voisine me disait ce matin que les prix du gaz et de l’électricité ont augmenté de près de 20% en 3 ans… et elle est près de ses sous car elle a une très maigre retraite, donc je lui fais confiance !

 

En conclusion ?

Le gouvernement a raison de placer ce problème de la précarité énergétique en haut des priorités. Gageons qu’il sache trouver les bonnes solutions pour faire reculer cette précarité énergétique chez le plus grand nombre.

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